1) L’Union européenne a une mainmise sur l’ensemble des politiques menées par ses États membres
FAUX = Les États membres disposent de compétences d’appui dans lesquelles eux seuls peuvent intervenir (telles que la santé publique ou l’industrie par exemple) et de compétences partagées avec l’UE (environnement, marché intérieur, …).
L’Union européenne dispose néanmoins de compétences propres (politique monétaire pour la zone euro, union douanière, …).
2) Les actes de l’Union européenne s’imposent aux États membres
VRAI et FAUX = Si l’acte juridique en question est un règlement, une directive ou une décision, l’État membre sera dans l’obligation de l’appliquer en raison de son caractère contraignant.
Par contre, s’il s’agit d’un avis ou d’une recommandation alors l’acte n’est pas contraignant et les États membres ne seront pas obligés de s’y conformer.
3) Les politiques budgétaires et économiques des États membres sont liées à l’UE
VRAI = Concernant le budget, le Traité sur le fonctionnement de l’UE pose que les États membres doivent éviter les déficits publics excessifs afin de préserver le budget et l’économie de l’Union. Dans cette optique, les États membres coordonnent leur politiques économiques.
Les États membres ont donc des objectifs à remplir. Néanmoins ils décident de façon autonome de la ligne qu’ils souhaitent donner à leur politique économique.
4) Le Parlement européen n’est pas représentatif des citoyens européens
FAUX = Les députés européens sont élus pour cinq ans au suffrage universel direct, ils tirent donc leur légitimité du peuple. Cependant, ce scrutin s’assimile davantage à un vote sanction à l’encontre du pouvoir en place, ce qui détourne de l’objectif premier de ces élections. Nous pouvons ajouter que le taux d’abstention est fort pour ces élections en raison notamment du manque d’information quant au rôle du député européen.
5) L’Allemagne mène la politique de l’Union européenne
FAUX = Institutionnellement, le Conseil européen est l’organe qui donne les lignes directrices à suivre à la Commission européenne. L’Allemagne détient cependant un poids important au sein des institutions de l’Union en raison de son statut de première puissance européenne (démographique et économique). Ainsi, le choix du Conseil européen pour le poste de Président de la Commission s’est porté sur une allemande, Ursula von der Leyen.
De ce fait, le couple franco-allemand impulse la dynamique de l’UE lors du Conseil européen. Cela ne signifie pas pour autant que les autres États membres ne peuvent pas influencer la politique de l’UE. Ainsi, par exemple, l’État qui préside le Conseil de l’UE pendant six mois donne une impulsion forte à la politique européenne.