Angela Merkel, l’inusable

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Suite aux résultats des dernières élections législatives, Angela Merkel laissera vraisemblablement sa place de Chancelière de l’Allemagne au leader du SPD, parti social-démocrate, Olaf Scholz . Ce changement marque la fin d’une époque puisqu’elle a occupé ce poste pendant 16 ans.

Angela Merkel, née Kasner, est née le 17 juillet 1954 à Hambourg. Elle a grandi en RDA au sein d’une Allemagne divisée entre le bloc soviétique et le bloc de l’ouest. Merkel s’est donc enrichie de son enfance passée dans un pays où les libertés étaient limitées pour la suite de son parcours.

Une ascension politique rapide

Docteur en physique, Angela Merkel fait ses débuts en politique en 1989, année où elle entre au Parlement allemand, le Bundestag. En 1990, le parti conservateur auquel elle appartient fusionne avec la CDU, partie de droite au sein du bloc de l’ouest.

Un an plus tard, elle entre au sein du gouvernement Kohl. Elle devient quelques mois plus tard vice-présidente de la CDU. Ce n’est qu’en 2000 qu’elle devient présidente de son parti.

En 2005, Angela Merkel accède au poste tant convoité de Chancelière et devient la première femme à occuper ce poste.

Elle y est donc restée durant seize années puisqu’elle a été réélue à quatre reprises (en 2009, 2013 et 2018).

Son bilan européen

La parcours d’Angela Merkel sera forcément marqué par sa décision d’accueillir un million de migrants en 2015. Cette décision a été saluée mais aussi vivement critiquée en Allemagne. Avec ce choix d’accueillir un grand nombre de migrants, Merkel a assumé la responsabilité de l’Allemagne comme moteur et leader européen.

Son impact s’est aussi ressenti dans le domaine de l’écologie où suite à la tragédie de Fukushima, elle a pris le décision de sortir du nucléaire. Ainsi, en 2022, il n’y aura plus aucune centrale nucléaire en Allemagne. Une telle évolution donne la marche à suivre pour les autres États membres de l’UE.

Sur le plan économique, la crise financière de 2009 l’a fragilisée au sein de l’UE. Son attitude, jugée comme laxiste, a conduit à l’enlisement d’une situation déjà critique pour la Grèce et le reste de la zone euro. Néanmoins, le leadership de Merkel a sans aucun doute permis à l’UE de continuer son développement économique dans un contexte d’élargissement de l’Union.

Nous pouvons mentionner que les différentes coalitions allemandes impactaient sa marge de manœuvre sur la scène européenne. Ses positions pouvaient donc fracturer sa coalition.

La dernier grand défi de Merkel au sein de l’UE fut la gestion de la crise liée à la Covid-19. Cette pandémie a conduit à un affaiblissement économique. Ainsi, Angela Merkel, en accord avec le président français Emmanuel Macron, a mis en place une dette européenne commune et un plan de relance appelé NextGenerationEU.

Au final, le bilan d’Angela Merkel reste très mitigé car l’UE a certes bien réagi face aux crises qui l’ont agité mais semble aujourd’hui à bout de souffle. Ainsi, Merkel n’a pas su insuffler un mouvement pour l’avenir de l’Europe. Ses recherches de compromis ont trop souvent pris le pas sur les décisions fortes et novatrices.

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